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Aménagements du paysage

APR - Tresser les vallées du Buëch

Un Atelier Pédagogique Régional est une étape importante pour les étudiants de quatrième année de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage dans la mesure où un groupe d’étudiants est mis en situation de projet sous couvert d’une institution qui exprime une demande concrète sur un territoire. Le Département a engagé une action en 2015 sur les Grands Cols des Hautes-Alpes (Noyer, Lautaret, Galibier, Izoard, Agnel et Vars) et s’est engagé en 2016 sur un projet autour des vallées du Buëch.

Ce projet s’intitule « Tresser les vallées du Buëch »

Il est porté par Claire Moissard, Chloé Martin, Hugues Bellet et Matthieu Miguet. Le territoire des vallées du Buëch est en manque de visibilité touristique, longtemps oublié des politiques de développement touristique à la faveur des stations de sports d’hiver du nord du département. En recherche d’une identité commune et valorisable, les habitants et représentants élus de ce territoire, en oublient souvent les rivières du Buëch (Petit Buëch, Grand Buëch et Buëch aval) qui sont pourtant des éléments identitaires de ces vallées. Territoire traversé par de nombreux touristes sur la route des vacances, le territoire ne bénéficie pas de ce flux, mais souffre plutôt des encombrements routiers conséquents. De plus, pour découvrir ce territoire la voiture semble être le moyen de locomotion indispensable, ce qui accentue le trafic, déjà conséquent en période estivale. Ces faiblesses identifiées des vallées du Buëch ne sont pas irréversibles et peuvent même devenir des leviers de projet pour ce territoire.

Les vallées du Buëch sont des vallées préservées, c’est-à-dire que leur développement urbain et industriel est modéré. Ce postulat est l’un des atouts majeurs de ce territoire. C’est ce qui peut être mis en valeur pour développer l’attractivité de ces vallées, aujourd’hui faiblement développées sur le plan touristique. Ce qui soulève un paradoxe : comment développer ce territoire tout en le préservant ? C’est pourquoi, il sera nécessaire de proposer un développement de l’attractivité touristique qui n’altère pas les paysages préservés de ces vallées. De plus, les vallées du Buëch sont un entre-deux riche d’une grande diversité de paysages, due à leur topographie offrant montagnes, gorges, plaines et collines, et à son positionnement à la rencontre de deux climats (climat méditerranéen et climat montagnard). Ce territoire est également facilement accessible et bien desservi, traversé du Nord au Sud et d’Ouest en Est par des départementales et par les lignes de chemins de fer qui le relie à d’autres territoires. Toutes ces richesses et atouts sont là, mais ne sont pas toujours conscientisées par la population et ses élus.

Les principaux enjeux de ce territoire peuvent donc se résumer en 4 points

  • Comment susciter l’envie de connaître les vallées du Buëch ?
  • Comment mettre en valeur les rivières du Buëch pour renouer avec l’identité géographique du territoire ?
  • Comment inviter à l’arrêt les voyageurs traversant les vallées ?
  • Et enfin, comment proposer des alternatives à la voiture ?

 
La stratégie de projet est de s’appuyer sur l’existant, de valoriser les sites d’intérêt touristique présents dans les vallées, en les mettant en scène et en les rendant accessibles depuis les centre-bourgs par des modes de transports alternatifs à la voiture. Ce qui profitera à l’économie des villages. L’idée est d’être obligé de prendre son temps, pour découvrir autrement ce territoire. Ce projet s’intitule « Tresser les vallées du Buëch » en référence aux rivières en tresses du Buëch qui serpentent et s’attardent. L’action de « tresser » renforce cette idée de divagation dans les vallées, forcée par les contraintes liées à la géographie ou voulue pour la mise en scène des lieux. Les tresses sont aussi une liaison symbolique entre les différents sites d’activités du territoire, qui seront aménagés selon des principes paysagés similaires pour renforcer l’appartenance à un même territoire.

Le projet s’appuie sur la valorisation d’aires de découverte autour des centre-bourgs, appelées « perles », elles sont reliées entre elles par les axes de communication, mais aussi par les rivières du Buëch qui les traversent.