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Les vallées des Ecrins

Les paysages des vallées des Ecrins

Carte de situation

Carte des périmètres

Une géologie qui dessine les séquences paysagères

Le massif des Ecrins Pelvoux et les alpinistes

Vis à vis quotidien exceptionnel du village de Pelvoux

Le pic des Aupillous dans la vallée du Valgaudemar

Le hameau des Gondouins Vallée de Champoléon ?

*Source Insee

L'UP des Vallées des Ecrins se développe du Nord au Sud sur environ une soixantaine de kilomètre ( à vol d'oiseau) de la Pointe Salvador jusqu'aux pistes de la station de ski de Réallon et d'Ouest en Est sur trente-huit kilomètres depuis le relief du Petit Chaillol jusqu'aux contre forts de la vallée de la Durance sur la commune de Freissinières.

Cette entité paysagère intègre pour une grande partie le territoire du cœur du Parc National des Ecrins y compris certaines des communes périphériques à ce "noyau" de nature entièrement protégé. C'est l'Unité Paysagère la plus vaste du département mais c'est aussi la moins peu­plée en termes de densité.

L'Unité Paysagère unit les Alpes du Nord au Alpes du Sud en gommant les limites dépar­tementales entre Isère et Hautes Alpes au travers d'un unique massif celui des Ecrins.

Si l'UP des vallées des Ecrins n'est pas la pleine représen­tation du massif éponyme, elle en présente pour autant toutes ses caractéristiques physiques et paysagères. C'est bien dans les Hautes Alpes et sur l'UP que se positionnent les plus hauts reliefs du fameux massif des Ecrins. Le Pel­voux, la barre des Ecrins et la Meije culminent respectivement à 3 946 m, 4 102m et 3 983m, sommets mythiques des Hautes Alpes, ils sont également l'esprit d'une « wilderness".

"L'originalité du massif des Ecrins vient de ses coins et recoins, de ses nœuds d'arêtes et cela est dû à ses multiples chaînes, à ses vallées nombreuses et profondes pour en découvrir les merveilleuses richesses, premières, natives, sauvages, il faut en faire le tour et tout autant, rayonner dans chaque vallée.", c'est avec ces mots et ce vocabulaire si particulier à la haute montagne que Gaston Rébuffat, alpiniste et écrivain, décrivait le massif des Ecrins dans son ouvrage "Le Massif des Ecrins : les 100 plus belles courses et randonnées".

L’échelle monumentale des lieux impose le respect, la force des reliefs comme la douceur des vallées « refuges » des­sinent une singularité toute dauphinoise de la haute montagne. Sur ce territoire, la relation entre l’homme et son milieu se définit dans une interface où l’harmonie et le conflit se juxtaposent depuis des siècles et dont la résultante offre des paysages qui sont devenus de véritables cas d’école en matière de relation entre l’homme et la montagne. Les paysages de cette haute montagne concentrent de multiples symboles qu’il est nécessaire de saisir dans leur complexité pour s’abstraire du sentiment d’austérité susceptible d’être ressenti par un visiteur qui découvre le massif.

Ce territoire est puissant, il ne laisse pas indifférent, mais ce territoire est fragile aussi fait-il l’objet d’une très grande attention depuis 1973 par le Parc National des Ecrins.

Pour connaître et intégrer ce massif, il faut l’éprouver, rentrer dans ses vallées, celle de la Vallouise, celle du Valgaudemar, celle de Champoléon et d’autres plus secrètes, plus sauvages moins occupées par les hommes. Véritables « satellites » pour accéder au cœur du massif, ces vallées - habitées ou non - sont très différentes les unes des autres même si elles partagent des caractéristiques communes propres au massif.

Entités administratives

Cantons : Saint-Bonnet-en-Champsaur / L’Argentière-la-Béssée / Embrun / Chorges

Communauté de communes : Valgaudemar / Haut-Champsaur / Pays des Ecrins / Savinois Serre-Ponçon / Embrunais / Guillestrois / Briançonnais

Communes :

En intégralité : Champoléon (127 habitants), La Chapelle-en-Valgaudemar (121 habitants), La Grave (488 habitants), Les Vigneaux (480 habitants), Freissinières (198 habitants), Pelvoux (467 habitants), Puy-Saint-Vincent (299 habitants), Réallon (253 habitants), Saint-Maurice-en-Valgodemard (137 habitants), Vallouise (742 habitants), Villar-d'Arêne (287 habitants), Villar-Loubière (46 habitants).
Partiellement : Champcella, Châteauroux-les-Alpes, L’Argentière-la-Bes­sée, Le Monêtier-les-Bains, Orcières, Puy-Saint-Eusèbe Saint-Clément-sur-Durance, Saint-Jacques-en-Valgaude­mar. Ces communes ont leurs zones habitées en dehors de l’unité paysagère.

Mesures règlementaires

Parcs nationaux : Parc National des Ecrins

Parcs régionaux : aucun

NATURA 2000 DOCOB : FR9301498 Combeynot-Lautaret-Ecrins

NATURA 2000 ZICO : PAC 27 Parc Nationnal des Ecrins

NATURA 2000 ZPS : FR9310036 Les Ecrins

NATURA 2000 ZSC : FR9301498 Combeynot-Lautaret-Ecrins, FR9301497 Plateau d’Emparis - Goleon, FR9301505 Vallon des Bans – Vallons du Fournel, FR9301506 Valgaudemar, FR9301502 Steppique Durancien et Queyrassin

PPR : avalanches, bloc, glissement, ravinement, torrentiel.

PLU : toutes les communes sauf Villar-Loubière, Saint-Maurice en Valgaudemar, Saint-Jacques-en-Valgaudemar, La Chapelle-en-Valgaudemar, Champoléon

Sites classées : Massif du Pelvoux, le Plateau d'Emparis, le Jardin alpin du Lautaret, Cascade du Casset, Cascades des Oules du Diable, cascade de Combefroide

Sites inscrits : Eglise, cimetière place et tilleul géant de St-Maurice en Valgaudemar

 

Ce qui fait paysage

  • Le socle support
  • L'Eau
  • La végétation
  • HABITER / L'urbanité
  • HABITER / Formes urbaines
  • HABITER / Caractères architecturaux
  • SE DEPLACER
  • EXPLOITER / Agriculture
  • EXPLOITER / Tourisme
  • EXPLOITER / Industrie
  • ADMINISTRER
  • Le massif sauvage
  • Les vallées "satellites"
  • Les vallées sauvages
  • La vallée traversée

Les mutations des paysages

  • Analyse Diachronique / 1999 - 2014

    Les vallées des Ecrins en 1999

    Les vallées des Ecrins 2014

  • Photos constats / 1999 - 2014

    - Entrée Sud de Villar Loubière 1999 / 2014 -

    - La Casse Vallouise 1999 / 2014 -

    - Le Villard - Vallouise 1999 / 2014 -

  • Les facteurs d'évolution des paysages

    Dynamiques démographiques

    Les communes de l’UP ont subi dès le début du XXe siècle un exode rural. Depuis la fin des années 80, il est observé un léger regain démographique : ainsi, la population est passée 2 738 habitants en 1975 à 3 645 habitants en 2010 soit une hausse de 25% sur la période. Malgré la faible augmentation de la population, le nombre de logements s'accroît plus rapidement que la popula­tion (168 logements supplémentaires en moyenne par an entre 1999 et 2011 et 36 habitants supplémentaires par an en moyenne). En 2011, 8 159 logements étaient recensés (soit 2 fois plus de logements que d’habitants). Au sein de ce ter­ritoire montagnard, 75% des logements sont des résidences secondaires (45% dans le département). Seuls 22% des logements sont des résidences princi­pales (49% dans le département) et 3% sont des logements vacants (6% dans le département). Cette répartition indique une vocation essentiellement dédiée au tourisme où les logements sont occupés pendant les saisons estivales et hivernales. Le faible taux de logements vacants marque une attractivité de ce territoire qui bénéficie de sites remarquables.

    Dynamiques des milieux naturels

    Politiques de gestion et de protection

    La plus importante est celle du Parc National des Ecrins et de sa zone cen­trale soumise à une réglementation stricte de préservation. L'UP n'intègre pas toutes les limites de cette zone hautement protégée par contre elle s'inscrit en totalité dans la zone périphérique de l'aire d'adhésion sur le département des Hautes-Alpes, ce qui permet de définir "les orientations de protection, de mise en valeur et de développement durable et indique les moyens de les mettre en oeuvre" (Article L 331-3-1 du code de l'environnement). Trois réserves naturelles nationales (Combeynot, Torrent de St Pierre, Haute Séveraisse), plusieurs ZNIEFF (Code 05-100-14, 05-100-18, 05-101-101,), le réseau Natura 2000 avec les ZPS "Directive Oiseaux" (Les Ecrins) et les ZSC "Directive Habitat" (Valgaudemar, Vallon des Bans Vallon des Fournels, Combeynot Lautaret Ecrins, Plateau d'Emparis Goléon) font partie de cette "panoplie.

    Dynamique des milieux / Risques naturels

    Ce territoire de nature est soumis à l'ensemble des aléas et phénomènes na­turels : avalanches, inondations, crues torrentielles, écroulements et chutes de pierres ou blocs, glissements de terrain sont quotidiens et font parties de ces facteurs qui ont la capacité de bouleverser un paysage rapidement.

    Dynamiques d'aménagement

    Accessibilité

    L’Unité Paysagère des Vallées des Ecrins est un territoire vivant car habité et bien desservie malgré la présence de reliefs conséquents. Les grands axes sont périphériques à cette unité, seules les routes départemen­tales donnent un accès au massif, aux villages et hameaux. Si aucune route ne traverse l'unité de part en part, la RD 1091 accompagne la traversée de la vallée de la Romanche jusqu'en Isère, ce qui fait d'elle la seule voie traversante de cette UP. Ce réseau routier qui innerve toute l'UP est sous haute surveillance car il est le seul lien possible avec les routes principales qui alimentent le département (RN et RD à grande circulation). Le récent effondrement du tunnel du Chambon interroge sur les conséquences d’un tel incident sur la viabilité économique de ces vallées si de tels incidents se produisaient sur des vallées en cul de sac. Cependant, hormis de tels cas, la question de l’accessibilité pose d’avantage de questions sur le tissu social et économique que sur le paysage ; les conséquences paysagères en seraient postérieures. Les projets de voies se résument à la desserte des nouvelles habitations ou à la reprise des enrobées mis à mal par les conditions climatiques.

    Intensité urbaine

    Composé d’un territoire essentiellement montagnard, l’intensité urbaine se concentre dans les quelques villages situé à l’Est de l’UP : Vallouise, Puy-Saint-Vincent, La Grave, Les Vigneaux. La croissance de ces villages est essentiellement due au déve­loppement des activités touristiques et plus précisément les stations de ski. Ainsi, les exten­sions urbaines se développent à partir des centres historiques comme par exemple à Prey d’Aval et au Clot des Léothauds sur la commune de Puy-St-Vincent, La Casse, Pra Peyron ou le Sarret à Vallouise. Ces villages sont « rattachés » à l’UP voisine de la Haute Durance qui concentre activités et services. A l’Ouest du territoire de l’UP, les communes de Saint Maurice en Valgodemard (137 habitants, INSEE 2010) et la Chapelle en Valgaudemar (121 habitants INSEE 2010) qui connaissent un dévelop­pement modéré, dépendent davantage de l’UP de la Vallée des Drac et notamment la ville la plus proche Saint-Bonnet en Champsaur. Au Nord, les villages de La Grave et Villar-d’Arêne connaissent une croissance circoncise aux noyaux villageois. De fait les hameaux ont gardé leur silhouette "historique" et le développement urbain n’a que très peu d’effets sur les paysages. Ces villages sont principalement tournés vers le département voisin de l’Isère et à sa ville la plus proche, le Bourg d’Oisans même si la rupture du tunnel du Chambon a modifié ce tropisme.

    Dynamiques économiques

    Agro-pastoralisme

    Le développement du tourisme, porté par la création des stations de ski, a entraîné une modification de l’occupation du sol en occupant des morceaux de l'espace agri­cole. L’habitat individuel s’est lui aussi développé principalement sur des prairies de fauches délaissées situées sur les coteaux. La déprise agricole confirme une ten­dance générale de l’abandon de ces terres « difficiles » à cultiver et peu rentables. Au sein de l’UP le nombre d’exploitations agricoles a diminué de plus de moitié en 20 ans (164 en 1988 pour 83 en 2010). Ce sont également les surfaces agricoles qui se réduisent par l’abandon des terrasses de cultures et la superficie des terres la­bourables qui diminue de plus de moitié (364 ha en 1988 à 54 ha en 2010). Seule la Haute vallée de la Romanche conserve une agriculture très présente (SAU 760 ha 1988, 859 en 2010). Le Parc national des Ecrins mène une politique incitative visant à préserver l’activité agricole au sein de son territoire. Il incite les agriculteurs à poursuivre des pratiques adaptées par des contrats agro-environnementaux, des gestions éco-pastorales (maintien des prairies de fauches, pratique des alpages, ...) et par la démarche Alpages Sentinelles, pour préserver un équilibre des milieux spécifiques de haute montagne.

    Industrie / Artisanat / Commerces

    Développement des zones d’activités artisanales et commerciales (Vallouise) le plus souvent de manière non coordonnée et rarement bien pensée.

    Services / Loisirs / Tourisme

    L’UP se caractérise par les nombreux sites tou­ristiques qui font sa renommée et qui sont autant de moteurs de fréquentation. Cela entraîne des conséquences en termes d'aménagement (par­kings) et de fréquentation, voire de sur fréquentation (accès au massif).

    Il est à noter un développement du tourisme différencié selon les vallées mais globalement, en matière de stations de ski, il est opportun de présenter les grandes tendances du tourisme proposées dans le cadre de Tourisme 2020 :

    • Structurer l’offre en filières
    • Valoriser les sites stratégiques notamment les stations les plus attractives (Puy Saint-Vincent, La Grave…)
    • Améliorer l’offre et la montée en gamme de l’hébergement
    • Bonifier les accès

    Ce qui signifie de renouveler les équipements, de favoriser les accès routiers, d’équiper et de moderniser les structures d’accueil. Cependant, d’autres dispositifs permettent de maintenir le développement d’un tourisme « doux », respectueux du territoire et non déconnecté des évolutions des pratiques touristiques (BDESI, PDIPR, qualification de l’accueil…)

  • Les transformations des paysages / Tendances évolutives

    Le paysage de l'UP des vallées des Ecrins est essentiellement un paysage de nature aussi, les transformations paysagères peuvent sembler à priori mineures et essentiellement dépendante de l’activité humaine. Pourtant, le territoire de la haute montagne subit des modifications très importantes et vit des mutations non sans conséquences pour les sociétés humaines, le recul des glaciers. Ces paysages de glace se réduisent comme "peau de chagrin" pour se maintenir sur les sommets. Avec le recul du front glacier, ce sont de nouveaux paysages qui se révèlent, minéraux puis progressivement gagnés par une végétation discrète et pionnière adaptée à ces nouveaux milieux. Le recul des glaciers interroge sur la qualité des paysages et sur le maintien d’une attractivité touristique, sur la sécurité des biens et des personnes en raison des risques afférents et sur la gestion de l’eau en aval.

    Dans les vallées habitées, l’activité est majoritairement récréative. Cette transition liée à la découverte d'une montagne "plaisir" préservée des grands systèmes urbains a généré des transformations sur le parcellaire agricole, sur les structures villageoises qui se sont étendues au-delà des centres historiques pour accueillir de nouveaux arrivants et de nouvelles économies. « L’extension urbaine » des petits hameaux, même faible, couplée à des erreurs d’appréciation en matière de restauration architecturale, conduisent souvent à une perte de l’identité urbaine de ces formes d’habiter.

    Les transformations de ces vallées ne sont pas uniquement du fait des stations de ski, les pratiques estivales génèrent de nouveaux aménagements qui prennent place aux abords des cours d'eaux (plans d'eaux) aux abords des villages (groupement d'habitations, campings) et parfois, à proximité de sites excep­tionnels. Les paysages de ces hautes vallées sont dans un processus de changement de plus en plus rapide face aux attentes des habitants, des visiteurs et du besoin de maintenir une activité économique.

  • Les enjeux paysagers

    C'est dans la préservation d'un espace "patrimoine", dans le maintien d'un paysage agricole montagnard, dans la construc­tion d'une économie touristique et dans la protection de milieux naturels que les structures paysagère des vallées se sont affirmées pour se "détacher" d'un cœur de massif encore sauvage et glaciaire.

    Le massif sauvage

    Les principaux enjeux sur cette structure paysagère repose sur l’accélération ou non du changement climatique qui va imposer :

    Le recul des glaciers et une perte du caractère singulier du massif, des risques et des interrogations sur la gestion de l’eau en aval,
    La fonte du permafrost qui peut avoir des conséquences sensiblement identiques,
    La remontée biologique, cause d’une fermeture des milieux d’altitude et donc d’une perte du caractère de la montagne sauvage propre aux Ecrins
    Des modifications de pratiques agricoles (pastoralisme) mais également des modifications des pratiques alpinistiques (décalage des courses dans la saison, absence de neige, etc.) : ce dernier fait peut sembler mineur en matière de paysage, mais il révèle des changements des pratiques touristiques, donc de flux, de fréquentation et par conséquent, impacte la vitalité économique de ces territoires

    Les vallées sauvages

    Peu d’enjeux en raison du caractère excentré de ces espaces. Cependant, la question du pastoralisme est à surveiller de près en raison de la présence du loup (décrue du pastoralisme ?)

    La question de la remontée biologique se pose de la même manière dans ces espaces avec les risques de fermeture des milieux. La sylviculture est présente sur ces territoires et la question du changement climatique doit interroger le choix des espèces à planter pour adapter les forêts aux conditions climatiques de demain.

    Les vallées habitées

    Les principaux enjeux reposent sur la permanence ou non de l’activité humaine :

    Interrogation sur la capacité de l’agriculture de montagne à relever le défi de la modernité : place de l’agriculture de montagne face aux échanges et marchés internationaux, adaptation au changement climatique et à la prédation,
    Capacité de diversification des stations de ski au regard de la baisse de fréquentation des stations et du changement climatique
    Création de nouvelles économies villageoises dans des vallées excentrées mais non dépourvues de réseaux (internet),
    Relance de la « pensée village » et de nouvelles manières d’occuper le territoire.

  • Les préconisations paysagères

Les paysages possibles

AVERTISSEMENT : Les scenarii présentés s'appuient sur des processus de mutation des paysages mis en évidence par une analyse objective des données disponibles. Ils ne constituent en aucun cas une évolution voulue ou souhaitée. Ils alertent d'une possible transformation si les décisions en termes d'aménagement du territoire n'affirment pas une vraie préoccupation de préservation des paysages. Ils incitent à une vigilance paysagère orientée vers la sauvegarde de la qualité des paysages, source de développement économique et social.

  • Si la tendance évolutive se poursuit, les nouveaux paysages...

    D'après l'analyse des cartes de 1999 et 2014, chaque vallée évolue selon des facteurs géologiques, sociétaux et géomorphologiques qui leur sont propres et sous l'influence des infrastructures et des pôles urbains qui leur sont proches.

    Ainsi, si la fermeture des espaces ouverts sur l'ensemble de l'Unité de Paysage est facilement envisageable, cette possible évolution du paysage d'une vallée à l'autre prendra des "visages" très différents.

    L'enfrichement et la reconquête du milieu forestier sur les espaces agricoles délaissés et abandonnés installeront les nouveaux paysages.

    En 2014

     

    Les transformations du paysage ne seront pas uniquement associées à la reconquête par la forêt, les changements proviendront également du développement urbain et des besoins touristiques car cette activité participe à la diversité des paysages, même si celle-ci a tendance à s'uniformiser, et plus particulièrement parce qu'elle contribue à installer dans ces espaces de montagne les images d'un cadre de vie "idéal" tant rechercher par les citadins.

    Les dynamiques naturelles sont ici capables de remanier fondamentalement une portion de vallée, de versant ou de relief (avalanche, fonte des glaciers, éboulement...), phénomènes de plus en plus amplifiés.

  • L'étalement urbain d'une vallée sollicitée, celle de Vallouise.

    L'habitat individuel continue sa conquête des versants. Cependant le relief contraignant par endroits le ferait s'agglomérer aux endroits les plus propices et encore libres.
    La forêt de son côté poursuivra sa reconquête des terres agricoles abandonnées.

    La variété des paysages se trouverait progressivement réduite à deux motifs : habitat et forêt.

    Il faut associer à cet étalement urbain le phénomène d'imperméabilisation des sols, les nécessaires voies de desserte qui seront créées dont les terrassements pourraient impacter fortement les paysages si elles s'installent en force...

    En 2014

     

    Les conséquences pourraient être considérables : débordements des torrents et ruisseaux plus destructeurs en raison de la diminution de la capacité d'absorption des eaux de ruissellement par les sols rendus imperméables, glissements de terrain et pour finir un paysage mité, constellé d'habitations.

  • Les possibles évolutions des vallées

    Des fonds de vallées gagnés par les extensions urbaines mais aussi celles des contreforts ou des plateaux.

    Ce déploiement urbain répond aux demandes des futurs résidents, au nécessaire développement des infrastructures touristiques, extension des domaines skiables, aménagements connexes aux activités ludo sportives et ludo récréatives, etc.

    Conjointement, la forêt remonte de la vallée pour conquérir les pentes délaissées et abandonnées de ses pratiques agricoles.

    En 2014